Haza et Sharly chorégraphes, interprètes
donnent vie à une seule et même entité se dédoublant sur scène,
créant un univers hybride, parfois doux, parfois sombre:
l’identité NaDyKa
J’ai eu l’honneur de leur créer deux costumes très différents:
Pour « Acherontia Atropos« en 2008,
je voulais synthétiser dans le costume le côté « dark » de Nadyka,
leur présence magistrale et intimidante et leur gestuelle précise et rigoureuse.
La ligne directrice est donc celle de la Déesse Guerrière.
J’ai mêlé des détails d’armure de guerriers chinois Xi’an, de samouraï japonais et des évocations d’amazones de mythologies diverses pour élaborer dans un cuir noir façon « peau de crocodile » deux lourdes ceintures dont les lambeaux s’ouvrent sur un large sarouel à plis plats.
Les bustiers du même cuir sont assez minimalistes comme le veut la tradition de la danse du ventre et ils sont ornés de dentelle épineuse.
Un assortiment de bijoux en argent ancien de style Gipsy Rajasthani complète les tenues pour garder le fil avec une féminité mystique et absolue issue des mille et une nuits.
Les voilettes rajoutent au mystère et confèrent aux danseuses un port de reine orientale.
Pour « Zam Armatai« en 2011, j’ai plongé avec délice dans la mouvance Steampunk
dans un style Victorien revisité et adapté à la danse tribale.
J’ai voulu trancher radicalement avec le style NaDyKa habituel et j’ai donc travaillé dans des couleurs plus douces, caramel et chocolat avec une couleur attribuée à chaque danseuse pour la différencier de sa partenaire:
un duo complémentaire plutôt qu’une entité double.
Décolletés empire, manches à ballon, tournures papillon, volants ourlés de plissés généreux…
Elégance et délicatesse sont les muses de ces costumes au velours noble dont les petits galons dorés et ouvragés soulignent les courbes et les volutes.
La guerrière et la déesse sont néanmoins toujours présentes au travers d’accessoires lourds et imposants comme la ceinture et les boucles carrées des bustiers et des jambières.